9/7/13

La langue bretonne s’implante à New York

Il ne manquait plus que ça à BZH New York (NY), l’association des Bretons de New York fondée en 2006. Renommée aux États-Unis et en Bretagne pour ses organisations de fest-noz, de cours de danse celtique et d’expositions consacrées à la culture bretonne, BZH NY a organisé conjointement avec l’Alliance des Langues En-danger (ELA en américain) des classes hebdomadaires de breton à l’attention de débutants d’avril à juin 2013. Une suite logique pour BZH NY et son président Pour Charles Kergaravat, jeune président de l’association bretonne, cette activité s’inscrit dans la continuité de son action : « Après avoir organisé sur Manhattan début 2012 une session d’introduction à la langue bretonne animée par Aï’ta puis une conférence avec Hervé Lossec sur les bretonnismes, BZH NY souhaitait faire quelquechose d’encore plus grand ici à New York City (NYC) » « Puis nous nous sommes demandé : combien de personnes pourraient être intéressées par des cours des breton à NYC ? » Et là, surprise : en moins de 2 semaines, 15 personnes avaient déjà confirmé leurs participations. Le groupe d’inscrits réunira finalement 25 débutants, dont un noyau dur d’une quinzaine de ‘students’. Deux groupes d’élèves se mélangent alors pendant les classes dispensées dans la langue de Kerouac : une moitié américaine relativement âgée, dont plusieurs parlent le gaélique, l’autre moitié composée de jeunes bretons désireux d’apprendre la langue de leurs grands-parents. Tous ont un but commun, comme le souligne Walter, descendant d’Irlandais : « la prochaine fois que nous irons en Bretagne, essayons de parler breton plutôt que le français ou l’anglais. » Des classes orientées vers l’oral Cette remarque fait sens dans un cours essentiellement basé sur l’apprentissage oral, comme convenu avec Daniel Kaufman, président de l’ELA et éminent linguiste : « je sais qu’en France vous êtes plutôt en faveur de cours magistraux, même pour les langues. New York est une bonne occasion pour tester une autre approche, plus participative. » Perrine, une jeune participante, appuie cette décision : « On a plus de temps pour construire nos propres phrases et d’échanger entre nous. » Moins de deux mois après le début des classes, les étudiants du noyaux dur étaient capables de formuler eux-mêmes leurs propres phrases simples, sur des thèmes de la vie de tous les jours, comme se présenter ou décrire une action. Les néo-bretonnants ayant participé à un examen final seront même sanctionné d’un certificat d’aptitude attesté par l’ELA. BZH NY sous les projecteurs Ces classes sont également une belle opportunité pour accroître la renommée des Bretons de New York dans un nouveau domaine d’activité. « Nous avons eu la visite de représentants des Ecoles Diwan au cours d’un échange très apprécié par les élèves ainsi que de la présidente de l’association Dihun, Chantal Clément » se félicite Erwan Le Bihan, membre actif et « Breton teacher » de BZH NY. « L’organisation peu académique des classes m’a permis d’introduire d’autres sujets complémentaires à l’apprentissage de notre langue, comme le tourisme ou la gastronomie » ajoute-t-il. Des anciens de l’association et brittophones de naissance ont d’ailleurs partagé leurs connaissances, qu’ils soient du Léon ou de Basse Cornouaille. Une langue vivante Sans oublier d’aborder des points pour détendre l’ambiance de la classe : « Je sais jurer par autre chose que gast ou mallozh an doue ! » s’exclame Julien. « Est-ce que les cours reprennent en septembre ? » demande Charlène, dont l’enthousiasme est partagé par Timothy : « Le Breton m’a permis de revisiter ma propre langue, le gaélique. » BZH NY continue donc de promouvoir et surtout de défendre la langue bretonne, non seulement via des cours de breton mais aussi lors d’événements comme l’Endangered Language Fair, mise en place par l’ELA à NYC. Fonte: 7Seizh

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